Idées reçues qui freinent ton activité dans l’illustration (partie 1)
Article mis à jour : Septembre 2025
Le métier d’illustrateur fait rêver, et pour cause ! Quand on est passionné de dessin, quel accomplissement d’être payé à dessiner.
Cependant, il y a beaucoup de mythes autour du monde de l’illustration, et je remarque très souvent que le métier d’illustrateur est « fantasmé ». Si c’est ton cas, il est possible que tu aies des tonnes d’idées reçues, et certaines t’empêchent peut-être d’avancer, car si ce que tu veux atteindre n’existe pas, tu risques d’être désillusionné…
« Dessiner avec un modèle, c’est tricher »
Beaucoup d’illustrateurs ont l’impression de faire quelque chose de mal en se servant de références pour créer leurs illustrations. Il faut dire que sur les réseaux sociaux, tous les contenus de type « process », « work in progress » et « speed painting » ne montrent jamais les références à côté !
Mais il faut bien comprendre cela : il est impossible de créer sans référence. Si tu arrives à dessiner quelque chose sans modèle, c’est à force de t’être entraîné avec modèle ! Donc forcément, avec l’expérience, si tu as plus l’habitude de dessiner de l’architecture, des personnages ou des paysages, il y a certaines choses que tu arriveras à faire sans modèle. Mais dès que tu sortiras de ta zone de confort, tu en auras de nouveau besoin. Et c’est tout à fait normal.
« Je n’ai pas fait d’école d’art, je n’ai pas le niveau »
Il y a un énorme syndrome de l’imposteur chez ceux qui n’ont pas fait d’école d’art (et moi la première). Quand on ressent que l’on a des lacunes en dessin, c’est très difficile de croire en ses compétences, et donc de démarcher des clients ou de publier son travail.
Mais faire une école d’art n’est absolument pas obligatoire pour savoir dessiner de façon professionnelle ! L’essentiel c’est d’avoir les compétences les plus fondamentales (composition, couleurs, valeurs, perspective…). Pour ça, tu as des tonnes de tutoriels sur Youtube ou de cours sur SkillShare qui sont très abordables si tu ne veux pas prendre de cours particuliers ou suivre une grosse formation à plusieurs milliers d’euros.
« Je fais un métier passion, c’est pour faire des projets funs ! »
C’est l’une des pires désillusions que l’on peut rencontrer. Lorsqu’on se lance en tant qu’illustrateur, on rêve de faire des belles couvertures de roman, de travailler avec des marques connues pour faire le packaging de produits stylés, ou faire du concept art pour des jeux vidéo ou des séries renommées. On aimerait travailler dans le domaine de la fantasy, faire des projets jeunesse, travailler pour des cafés restaurants ou pour des marques de chocolat, de café ou de parfum.
En pratique, les projets « stylés » sont des exceptions, en tout cas au début ! La réalité du travail, ce sont des missions moins funs, dans des secteurs moins passionnants. D’ailleurs, ce sont souvent les projets les moins funs qui permettent de payer les factures. Ce sont des missions sur lesquelles les illustrateurs communiquent moins, et c’est normal : le but est quand même d’attirer les projets que l’on souhaite. Mais il ne faut pas oublier cet aspect du métier.
« Il faut qu’on vienne me chercher pour mon style »
Évidemment, il est tout à fait possible aujourd’hui de percer, de faire connaître son style, et d’être contacté pour ça. Mais s’attendre à cela quand on débute est très ambitieux… C’est quelque chose qui peut prendre des années.
Si tu as besoin de générer du chiffre d’affaires avec ton activité d’illustrateur, il est nécessaire d’écouter le marché et de t’y adapter. Et c’est sûrement tout à fait compatible avec tes préférences actuelles ! Pas la peine de te mettre au dessin d’architecture si aujourd’hui, tu fais des portraits…
Simplement, au début, il faut parfois mettre son ego de côté et s’adapter aux demandes des clients même s’ils ne nous laissent pas exprimer notre créativité d’artiste à 100%. Cette casquette d’artiste, avec un style bien précis, est quelque chose qui selon moi, se développe avec les années et avec l’expérience.
Chaque métier est fait d’aspects positifs et négatifs, même les métiers passions comme celui d’illustrateur ! Tu as aimé ces conseils ? Rejoins ma newsletter pour recevoir tous mes conseils sur ton activité dans l’illustration…
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